Des notes sur la dernière aventure, en partie pour m'en souvenir, si en plus ça peut vous faire marrer...
Retour dans les corridors naturels de l'Underdark, les grottes en enfilade du monde du dessous, les réseaux de cavernes labyrinthesques qui sont comme les veines du vieux monde et qui serpentent sous l'auberge qu'un de mes groupes de jeu a racheté.
Dans leur dernière aventure, gérée sous Abstract Dungeon, un de leur compagnon avait fini par disparaître après avoir vanté sa virilité à la cantina de mama Ogre... Notre groupe décide donc de le retrouver.
Après enquête et biture avec un clan de gobelins borgnes
(les Borgnes to be Wild), la barbare-punk de la Moitié découvre que leur compagnon disparu Malatesta est parti bras dessus bras dessous avec un gros gobelinoïde unijambiste, un type peu recommandable, qu'on nomme
Nogrün l'esclavagiste.
Le commerçant sans scrupule vit quelque part sur le fleuve sombre, que survolent des chauves souris aux fourrures parsemées de pollen phosphorescent. Il a trois gardes du corps, trois assassins elfes noirs dont il faut se méfier. Les Pjs se pointent en prétendant vendre un des persos, la serveuse accorte Silissile. Bagarre, elfes cachés, Silissile qui ouvre une cage où roupillait un zombi miqueux envahi de mycélium... Deux des assassins sont tués, un troisième en fuite, il tendra des embuscades tout le long du scénario, sans être attrapé. Nogrun froidement commence à marchander sa survie et celle de son commerce.
Les PJs finissent avec un guide, fourni par Nogrun, un ermite nain qui a oublié jusqu'à son nom, pour ne plus être que
le vieux nain qui pue. Véritable clochard du monde d'en dessous, le nain en connaît bien des détours, bien des ruses. Il se roule dans les excréments d'araignée cavernicole pour leur voler leurs oeufs. Il sait comment trouver le chemin du Kiwash Rekarz, le domaine du temps qui déconne, où Malatesta aurait fini après être vendu aux soeurs noires, un clan de gobelines.
Le groupe charme
un ettin gigantesque, à grand coup d'omelette d'oeufs d'araignée au bolet. Ils peuvent ainsi admirer tout un réseau de peintures rupestres, et découvrir le trajet à suivre. Une des têtes est un esthète, trop heureux de montrer ses merveilles, l'autre un affamé sans cervelle, anesthésié un instant par le gueuleton. Ils fuient avant son réveil, en trébuchant sur les ossements de leurs prédécesseurs.
Le domaine du temps qui déconne est un dédale de cavernes, où le temps s'est perdu et tourne en rond. Les aventuriers font tout pour ne pas se perdre, et ne pas être rattrapé par le temps, qui dessèche ou rajeunit dans sa course folle, fait pourrir les champignons ou reculer les stalactites. Escalade, course, et exploration se succèdent pour arriver finalement au village des soeurs noires, niché dans un crâne gigantesque, soit disant le crâne d'un dieu, qui protège les créatures du temps prédateur. Stupeur des joueurs, leur ami est partout, chaque gobelin a son visage, une partie de ses traits. Après infiltration, ils le retrouvent vieillard desséché, aux bourses vides, reproducteur usé jusqu'à la trame, qu'ils chargent sur leurs épaules avant de fuir. (et oui le temps déconne dans le coin.) La scène finale est un classique, un pont détruit, les ennemis de l'autre coté, et 3h du mat qui sonne et tout le monde va se coucher.
Au bilan, pleins de PNJs rigolos, des joueurs déconneurs en diable (mention spéciale à notre fils qui menace l'elfe de massacrer sa soeur, une carotte tirée de son sac, si l'assassin ne sort pas de l'ombre.)
Le système marche bien, chaque dépense de dé entraîne une progression, donc chaque PJ se sent important. Le scénar tenait en 20 lignes et un seau de dés, et ça a été plié en 6-7 heures maxi. Pour les plus jeunes c'est facile à visualiser.
Pistes pour le futur:
-l'assassin elfe leur en veut toujours.
- Nemi (le perso de la moitié) est fasciné par certaines peintures rupestres représentant des mers souterraines, une mer noire et sans soleil et dessous, une mer blanche qui n'est qu'une légende (merci
Fallen London)...
-Certains parlent de retourner vers le Kiwash Rekarz et de tremper leur compagnon prématurément vieilli dans un flot de temps qui recule...